
image de Pierrette
Les bipèdes ne me vouent que frayeur et mépris
Mon coeur est noyé d’ombre en cette heure boréale
La lumière indécise tisse une toile spectrale
Je plane dans le ciel qu’un orage obscurcit
Je ne sais d’où leur vient cette rancune vivace.
Jamais je n’incarnai la moindre des menaces,
Ni le jour ni la nuit, ni de près ni de loin
Jamais je ne m’en pris à eux ni à leurs chiens
J’aurais tant voulu être l’objet de leur amour
Échapper au carcan d’une froide solitude
Et réchauffer mon âme en une douce quiétude
Mais le sort qui soumet tous les êtres à sa loi
En déplumant mon cou, en altérant ma voix
Me condamne au dédain, moi, un pauvre vautour…
