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Je vois le déclin du soleil,
Ma dryade déjà somnole ;
Je lui conte une parabole
Qui lui procure un bon sommeil.
Moi, l’arbre, je reste en éveil ;
Deux ou trois charmantes lucioles
Auprès de moi luisent et volent,
Juste après le couchant vermeil.
Je n’ai jamais voulu défendre
À l’astre du jour de descendre ;
Du ciel je respecte les lois.
Je crains pourtant le ciel nocturne
Et le froid regard de Saturne ;
Mais on s’y habitue, ma foi.
