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Un arbre avait tout mon amour,
Le tronc, la branche, la brindille ;
C’était là ma vie de famille,
Mais ça n’a pas duré toujours.
Maintenant je dors dans la cour,
Je me change en triste guenille ;
Le soleil bien faiblement brille,
Ma triste route est sans retour.
Où sont les fleurs et la rosée ?
Tant de choses décomposées,
Qu’arrive-t-il à l’univers ?
— Ne crains donc rien, feuille candide,
Cette saison n’est point sordide ;
Ça vient tous les ans, c’est l’hiver.

