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Ma propre chair, je la dévore,
Personne d’autre n’en aura.
J’en ai plus qu’il ne m’en faudra,
Je sais gérer cette pléthore.
Diverses saveurs s’élaborent
En ce grand corps robuste et gras ;
Ce gros fruit de chair mûrira,
Lui qui sous le soleil se dore.
Je ne veux pas le partager,
Vraiment, comment l’envisager ?
La fleur pour moi seul est éclose.
Je m’alimente et je grandis ;
Puis je bois, si le coeur m’en dit,
Un litre de sang rouge et rose.

