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Je touche à la fin du voyage,
Car je n’ai plus guère d’entrain ;
Je ne le veux ni ne le crains,
Car c’est notre commun partage.
Ma vie fut-elle un gaspillage ?
Sur ce point, le doute m’étreint ;
Cependant je reste serein,
Je trace mon dernier sillage.
J’écoute mon vieux coeur battant ;
Il a travaillé bien longtemps,
Faudra-t-il qu’encore il s’escrime ?
Disparaîtra mon univers,
De terre je serai couvert ;
Se tairont ma prose et mes rimes.
