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Je suis sans terre et sans avoir,
Ma vie n’est pas bien agencée ;
Ténébreuses sont mes pensées,
Grises mes heures, froids mes soirs.
Je m’habitue au désespoir
Dans cette existence effacée ;
Je remue des choses glacées
Au fond d’un sinistre couloir.
Je compose ce sonnet morne ;
Dans cette déprime sans bornes,
La frayeur s’empare de moi.
Monde de tristesse éternelle,
La mort s’y tient en sentinelle ;
Pas de quoi se mettre en émoi.









