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Je suis une fleur taciturne ;
La nuit, je contemple Saturne
En rêvant que l’on m’y transplante,
Tels sont mes délires nocturnes.
Mois : juin 2025
Ballet aquatique
Une vieille distribue des miettes à la ronde
Aux canards qui se rêvent en hardis matelots
Un cygne inconnu glisse, impassible, sur l’eau
Il paraît insensible au tumulte du monde
Mais, ayant entrevu dans la salle d’un château
Des lapins médiévaux, qui, sur un vieux grimoire,
S’acharnaient sur des chiens aux puissantes mâchoires,
Il médite sur le sort des humains d’ici-bas
Comme le fit Villon, poète qu’il vénère,
Musant sur le destin de ses anciens compères
Aux poches cousues d’or, trouées par la misère
Blancheur du cygne
image de l’auteur
Je suis un messager de gloire,
Je suis le contraire d’un porc ;
Je suis le Cygne au noble corps,
Sans une seule tache noire.
Merlin le dit en son grimoire,
Je suis des oiseaux le plus fort ;
Ma voix ressemble au son du cor,
Mon pouvoir n’est pas illusoire.
Prends garde à ne pas m’offenser,
Car ce serait être insensé ;
Réfrène ton âme démente.
Noble est mon coeur, noble est mon sang ;
Je suis au rang des plus puissants,
Même, une reine est mon amante.
Atome qui plane
Pierrette en Héraldie
Au soleil de juin
Dérive un brillant atome
Ou bien c’est un rêve.
En réponse à « Balance inutile »
image de l’auteur
Ici fluctue la pesanteur,
Donc mes plateaux seraient menteurs
S’ils indiquaient un équilibre ;
Ma place est chez le brocanteur*
Ou chez un très bon inventeur
Qui serait le seul détenteur
Du secret du déséquilibre,
Le dupant tel un enchanteur.
Pierrette
Balance inutile
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Ici fluctue la pesanteur,
Donc mes plateaux seraient menteurs
S’ils indiquaient un équilibre ;
Ma place est chez le brocanteur.
Clin d’oeil à Desnos
image de Pierrette
Vente le vent
Au sein de longues nuits nocturnes
Quand s’allume la lune
Vente le vent
Quand l’or du soleil dore
Les épis qui chantent dans les champs
Vivant leur vie
Les hommes humains inhumains
S’affairent à leurs affaires
Le sourcil sourcilleux
Riant, criant, brillant parfois de mille feux,
Naissant, vivant, mourant,
Brindilles dans le Vent
Vents contraires
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Les vents sont changeants, quelquefois,
Entre eux surgit la zizanie ;
L’atmosphère a d’étranges lois,
Fort instable est son harmonie.
L’un veut le chaud, l’autre le froid,
Car leurs forces sont désunies ;
Ils font un peu n’importe quoi,
La logique en semble bannie.
Aucun vent ne suit nos désirs,
Mais seulement son bon plaisir ;
Ils s’expriment sans retenue.
Aimons la pluie et le beau temps,
Aimons les forces inconnues ;
Que vive ce monde flottant !
Scribe fou
Pierrette en Héraldie
Sous le ciel de juin
Gratte un vaillant plumitif,
Sans trop de bon sens.
Merci
Sachez monsieur Saint Troll que nous vous trouvons drôle,
Cochonfucius vous jouez bien votre rôle,
Merci à tous deux de nous avoir adoptés,
Nos sonnets-blasons sont par vos soins likés.
On vous voit avec joie vous promener d’un pôle
A l’autre de l’Héraldie; sous le vieux saule
Vous discutez souvent et avec loyauté
De notre collège et de nos activités.
Acceptez encore ces tercets délirants:
Toi, le Troll qui nous trolle tel un troll trollant,
Toi, Cochonfucius on t’adore rock’n roll
Le Troll, tu as choisi d’être notre parrain
Cochonfucius, fidèlement, tu nous soutiens
Ni l’un ni l’autre vous ne perdez le contrôle.
Les 5.1
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie) 