
Le soleil tend l’oreille dans le ciel, immobile…
La Muse de la musique muse à travers la ville.
Un orchestre est blotti dans sa folle chevelure,
Composant dans le vent d’étranges harmoniques.
Un joueur de flûtiau la suit, mélancolique.
Il joue pour les oiseaux perdus dans la ramure.
Les passants qui la croisent, le regard concentré,
Ne la voient ni l’entendent, tant ils sont affairés.
Un musicien errant, remisant sa sébile,
Secoue la tête et boit une rasade de vin.
Il croit avoir perçu l’écho dans le lointain
D’une musique insolite aux notes volatiles
