
La vie des hommes est faite de montagnes russes,
Trajet plus bosselé que l’échine d’un chameau,
Qu’on parcourt secoué comme un boisseau de puces,
Espérant une pause au sein de ce chaos.
Un tapis de prière, quelque faux tatami,
Où l’on peut oublier un moment les soucis
Que l’on voit dériver au large de la grève
Nous procure parfois une forme de trêve.
On devine l’hémolymphe des coléoptères,
Le sang qui pulse au sein de tous les mammifères,
La sève qui nourrit les humbles végétaux…
Les hymnes primitifs qu’entonne ce trio
Apaisent de notre coeur les élans mortifères


