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Vois cette nef, homme incrédule,
Faisant route vers le Ponant ;
Ses marins sont des revenants
Qu’un épais brouillard dissimule.
Ils bavardent en ricanant,
Tenant des propos ridicules ;
Jamais leur route ils ne calculent,
C’est un désordre permanent.
Ils vident les tonneaux de bière
Et les bouteilles de Corbières ;
Ces boissons souillent leurs linceuls.
La nef se perd dans les ténèbres ;
Le timonier lance, à lui seul,
Une longue plainte funèbre.
