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Jamais je ne fus téméraire,
Toujours j’ai su me limiter ;
Je n’ai cure de m’agiter,
Même quand le sort m’est contraire.
Je mène une vie solitaire,
Assez loin de ma parenté ;
De peu je sais me contenter,
Sans être absolument austère.
Passent les jours, passent les nuits,
Sans événements, sans ennui,
En cette mer n’est rien d’étrange.
Ici ne sont diables ni dieux ;
Rien que ce monde, sous les cieux,
Dont très volontiers je m’arrange.









