Catégorie : Le désir

Le blason d’Arthur B. de la 4e2

Rien ne peut être arrêté, possédé, plus que
Le temps d’un instant, comme si une partie
De nous était faite pour la mort, alors que
Nous avons éperdument besoin d’une vie

Sans limite. Mais que désirer dès lors que
Les besoins sont scientifiquement établis?
En revenant à la terre à laquelle, à vie,
Nous sommes mariés cela en sachant que

Porter la terre en notre chair, c’est conserver
Le goût de respirer, de manger, de dormir,
Nous pourrons faire quelque chose de tout et

Nous échapperons au germe de mort porté
Par les Césars de tous les temps. Elle respire,
La terre, et change notre peine en fruits d’été.

(À suivre)

Pierrette

image de l’auteur

Foule solitaire, femme mystifiée,
Médias dirigées… Après avoir passé
Cinquante mille ans pour savoir assurer
Son pain, son logement, son vêtement, sachez

Que l’Homme découvre qu’il ne trouve pas son
Bonheur dans ces biens primaires conquis, Dieu sait
À quel prix. Oui l’acte de consommation
Le laisse devant un immense vide. C’est

Lui-même qui qualifie toutes ses conquêtes
De « pollution et nuisance ». Il promène
Son ennui des métros aux Boeing, sans quête,

Errant. Il photographie ce qu’il ne sait plus
Goûter, car pour goûter il faut désirer et
Retrouver l’air dans l’air pour pouvoir respirer.

Pierrette

(À suivre)

Blason ville d’Osny

C’est en supprimant les voluptés et les peines
Qu’on fait la chair à l’image d’une logique
Intelligible excluant la souffrance, chaîne
Si cruelle et aussi si peu utopique.

Lors  on exclut aussi la couleur, la chaleur,
L’amour de la vie. N’avons-nous pas vu déjà
Les reflets d’une lumière, signe d’un pas
Sur les sables du temps? Assumons à toute heure,

Chaque instant de joie ou de peine, de lumière
Ou d’obscurité, de chaos ou de sagesse.
Gardons la Foi et la Fidélité, d’hier

Ou d’aujourd’hui, à la Vie car: à qui irions-
Nous? Le noir destin des tragédies grecques, le
Nirvãna oriental, ne sont que tourbillons.

Pierrette

(À suivre)

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D’azur à l’aulne fruité d’or issant d’un nid du même posé sur une rivière d’argent, une levrette courante aussi d’argent, colletée de gueules bordé d’or à l’anneau du même, brochant sur le fût de l’aulne ; au chef d’azur, semé de fleurs de lys d’or et d’un lambel à trois pendants d’hermine; le chef soutenu d’une devise d’argent.

Blason de Saint-Geniez-ô-Merle

Les matériaux inertes l’emportent sur ceux
Qui sont actifs. Si l’on meurt de vieillesse c’est
Ainsi, car le monde du hasard avec le
Désordre qu’il crée l’emporte toujours et très

Méthodiquement sur le monde vivant qui
Est générateur d’ordre. Mais cette victoire
Du hasard ne se voit qu’à propos des histoires
D’individus pris isolément. Si la vie

Poursuit son développement sur la danse
Macabre du cycle incessant: mort et naissance,
Cette vie est cosmique et dépasse toujours

L’individu. Le forgeron fait sortir l’âme
Du fer, le scribe, l’âme des mots, quant à Dieu,
Lui, c’est de l’Homme qu’il a fait sortir l’Âme.

Pierrette

(À suivre)

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D’or semé de merlettes de sable, à la tour de gueules maçonnée de sable, ouverte du champ brochant sur le tout

Blason de La Bazouge-du-Désert

À travers le désert on peut marcher vers une
Terre promise, une terre de vie radieuse,
La conversion étant la démarche vers une
Espérance. Ces métaphores rigoureuses

Dévoilent qu’il n’y a aucune autre voie
Respectant le désir de vivre, sans lequel
Il ne reste plus que le chaos qui nous noie
Ou pire encore, l’ordre glacé sur lequel

Vient se greffer l’automatisme logique,
Idolâtrie du savoir, tuant la vie
En tuant les peines et les joies. Quelle folie!

Le péché contre l’esprit est de vouloir faire
Une chair à son image, supprimant la
Connaissance affective si sacrée sur Terre.

Pierrette

(À suivre)

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D’azur à trois souches d’arbre arrachées d’or, surmontées d’une cigogne contournée du même.

image du web

Les premiers laboureurs demandaient pardon
De faire souffrir la terre. Nos forages ont
Violé plus profondément son intérieur
Et voilà qu’elle nous apprend,  en cette heure,

Notre irrespect. Sache qu’elle veut bien nous
Donner son fruit si nous lui donnons notre peine.
Prendre son mal en patience, le prendre en peine,
Toucher ce point du coeur où le souvenir, ou

D’un regard, ou d’une caresse, ou d’une image
De beauté et de paix, donnera dans la nuit
L’espérance qu’un jour l’anxiété, celle qui

Déchire, deviendra elle aussi un beau
Fruit de soleil car rien ne souffre que tout
Ne finisse enfin par le savoir partout.

Pierrette

(À suivre)

image du Web

En fait l’acte de consommation n’est pas
Intéressant en lui-même. Par rapport à
La force avec laquelle on désire ou on craint
On a besoin de si peu! Là où l’on obtient,

Par l’acte de consommation ce que l’on
Désirait, le parasitisme s’installe en
Exploitant le milieu jusqu’à ce que  s’en
Suive la mort pour le parasite et pour son

Milieu, soulignant par là que la vie ne se
Développe que dans la tension et le
Déséquilibre. L’ acte de consommation

N’est qu’un courant de fond sur lequel le désir
Inassouvi trouvera des modulations
Nouvelles, source de vie et d’évolution.

Pierrette

(À suivre)

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De gueules aux chevrons brisés d’argent accompagné en chef de deux écureuils d’or et en pointe d’un lion du même

image du web

L’évolution est la recherche des structures
Capables de s’opposer à l’accroissement
Du chaos, du désordre… Elle est la couverture
Contre la dislocation. Finalement

La vie se développe dans la tension
Et sa grandeur réside bien dans ses faiblesses.
La méditation sur la mort, avec justesse,
Peut-être source de vie et initiation

À cette quête de l’unité, à toute heure
Et en tout ce qui vit. Dans celui qui meurt,
La mort nous laisse ce que nous avons touché

D’éternel. En s’évanouissant, chaque action
Nous révèle un peu de ce qu’elle cachait
Et la vie poursuit sa mystérieuse ascension.

Pierrette

(À suivre)

image de l’auteur

Nos états d’âme sont liés à nos états
Émotifs. La réaction à l’émotion
Forme et constitue la base même de la
Connaissance sensible. L’évolution

Des êtres s’est faite sur cette connaissance,
Engendrant  la connaissance verbalisée:
Son amplificateur de grande puissance,
L’être humain est donc fort tenté de s’en griser,

Mais cette griserie n’ira pas loin si elle
Perd ce qui l’a engendrée: sa source charnelle.
De plus le temps que l’on met à réagir à

L’émotion a un sens très profond. Le temps juste
Est celui qui nous permet de voir en nous-même
Ce qui nous est arrivé afin qu’on l’ajuste.

Pierrette

(À suivre)