Art pariétal

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Le mur est très ancien, mais il n’est pas noirci ;
On n’y voit point de trous, ni de taches humides,
Ni de lierre grimpant, ni de lichens livides,
C’est un mur rassurant, sous le ciel obscurci.

D’un portrait de sinople il se trouve adouci ;
C’est celui d’un seigneur de l’étendue liquide,
Lequel, pour tout navire, est un excellent guide
Grâce auquel les marins n’auront plus de souci.

Baleine en dit du bien, sa noble soeur aînée
Qui par Neptune fut autrefois couronnée,
Sirène l’apprécie et le couve des yeux.

Mais il aime une femme, incroyablement belle,
Qui, montrant son désir de lui rester fidèle,
Fit peindre cette image à la face des cieux.

Cochonfucius

Basilic des murailles

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image de l’auteur

Beau basilic mural, tu n’es pas trop à plaindre :
Sur un mur de taverne ou sur un mur d’hôtel,
Un bienfaiteur, souvent, te dessine un cocktail
Car les buveurs, parfois, sont capables de peindre.

Si les lampes du bar en venaient à s’éteindre,
Tu ne sombrerais pas dans un ennui mortel,
Tu ne flétrirais pas tes jolis tons pastel,
Tu prendrais l’air content, sans nul besoin de feindre.

Et jamais ton portrait ne peut être effacé
Du mur parfois brûlant et quelquefois glacé,
Car l’aubergiste aurait regret de ton absence.

Tu as beaucoup d’amis que tu sais recevoir,
Eux qui sont rassurés et contents de te voir,
Faisant en arrivant leur humble révérence.

Cochonfucius

Manoir de Piaf-Tonnerre

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Un beau manoir, une contrée lointaine,
Sans nulle peine et sans nul déplaisir ;
En abritant ses modestes désirs,
L’oiseau savoure une joie incertaine :

Au vert jardin se trouve une fontaine,
Quelques poissons y prennent leur plaisir ;
D’icelui, nul ne les peut dessaisir,
Car de douceur leur âme est toute pleine.

Aux noirs corbeaux est donnée la pâture,
Le seigneur a chez lui sa nourriture,
Et tout cela sans effort apparent.

Ce vieux logis, qui fut à ses parents
Semble habité d’un bonheur transparent,
Loin de travail et de littérature.

Cochonfucius

Le seigneur Azazel

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image de l’auteur

Je m’en vais au désert qui jamais ne verdoie ;
Mon frère, offert à Dieu, qu’il est paisible et gai !
Je m’en vais au jardin que ne fleurit point mai,
Sur lequel un soleil de cruauté flamboie.

Au Seigneur Azazel, aujourd’hui, l’on m’envoie,
Car ce qui est écrit est respectable et vrai ;
Pas de bénédiction et pas de long délai,
Pas de repas festif, pas d’amour, pas de joie.

Le désert, dès le soir, se montre froidureux,
Mais ce n’est pas à moi d’en être malheureux,
Les péchés d’Israël vont grâce à moi décroître ;

Générations de boucs dont le mérite croît,
Préfigurant la mort du charpentier en croix,
Qui demain, au désert, élèvera son cloître.

Cochonfucius

Forgeurs de lune

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image de l’auteur

Ils sont tous deux sortis de leur antre infernal,
Car, sur le pont d’azur, un devoir les appelle :
C’est de forger au monde une lune fidèle
Qui, veillant sur nos nuits, les gardera du mal.

Le vent fait frissonner l’eau du fleuve fatal,
Mais les vaches sacrées jamais ne sont cruelles ;
Puisque le double coq les estime assez belles,
Elles sourient au flot qui s’écoule en aval.

Sur le vaste cours d’eau ne passe nulle barque,
Le grand pont ne reçoit nul invité de marque ;
Les forgerons sont seuls avec l’idée de Dieu.

De Dieu, ou d’un non-dieu, c’est pareil pour leurs âmes,
La barque est une nef, avec ou sans ses rames,
Seul le travail bien fait trouve grâce à leurs yeux.

Cochonfucius

César lotophage

 

bas-en-basset.pngimage de l’auteur

Jules, pour amortir le trouble de son coeur
Et pour éteindre en lui de sinistres pensées,
Suit des distillateurs la recherche avancée
Qui pourra vaincre, un jour, son âme de vainqueur.

Tant de soulagement à n’être plus penseur,
À fuir le souvenir de sa gloire passée :
Car il préfère à tout la dérive insensée
Qu’apporte le lotus à l’étrange douceur.

Il donne ses trésors de vieux conquérant riche,
Des terrains à bâtir et des jardins en friche ;
Tout cela pour pouvoir s’étendre, et sommeiller.

De la guerre il oublie la meurtrière danse,
La rumeur combative et la marche en cadence :
Il ne sait plus pourquoi il a tant travaillé.

Cochonfucius

Le train où vont les choses

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image de l’auteur

Un ange cherche en vain la scène du martyre,
Un coq fait retentir un chant qui vient du coeur,
Dans un wagon blindé se cache l’empereur,
Fort bien dissimulé par le rideau qu’il tire.

Il gagne un lieu d’exil, protégé pas ses sbires,
Abandonnant sa ville au général vainqueur ;
Le train porte des fruits, des gâteaux, des liqueurs,
Tout ça pour adoucir l’humeur du triste sire.

Grand monarque et vaincu, empereur et pantin,
Il ne proteste pas contre son lourd destin :
Il dit, modestement, qu’il n’a pas eu de chance.

Or, quelques historiens le prendront en pitié,
Parmi ceux qui, jadis, eurent son amitié,
Et gloire ajouteront à son lot de souffrance.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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