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Toi, ma Solitude, ma meilleure habitude
Tu m’envoles loin de cette multitude
Tu me balances au-delà de la Trahison
Pour ne vivre que les Délices de l’Abandon…
Jour : 6 Mai 2017
Pan-démon
image de l’auteur
Pan, devenu démon, dans les enfers voyage,
Il dit que l’ombre en est reposante à ses yeux.
C’est un joyeux démon, ce fut un brave dieu,
On dit même qu’il fut beau cadavre, au passage.
D’ici jusqu’aux enfers, quel long pèlerinage,
Quel dépaysement, quel changement de lieu !
En inframonde, il n’est nul Soleil dans les cieux,
Et l’on y meurt, parfois, sans laisser d’héritage.
Un démon ne doit rien aux hommes, ici-bas,
Tranquilles sont ses jours, paisible est son trépas,
Il habite un désert dont son âme est ravie.
Aurait-il préféré le destin d’un vieux porc,
Cultivant son plaisir, satisfait de sa vie ?
Aucun démon divin n’envie un cochon mort.
En réponse à « Dieu des petits arbres »
image de l’auteur
Il voudrait tant être fleuriste
Qu’il part, le matin, en touriste,
À travers champs. Étant distrait
Il est jugé trop empiriste.
Pierrette
Dieu des petits arbres
image de l’auteur
Ce petit dieu pépiniériste
Ne veut pas d’un miniaturiste
Pour exécuter son portrait,
Mais bien d’un caricaturiste.
Le poète
Blason d’Irlande
Il aime la rue de la Harpe, il s’y rend dès
Qu’il a rendez-vous avec les muses et les mots.
Autour de lui les gens chantent, boivent, sont gais,
racontent la vie, la mort mais pas de si tôt!
Le silence enveloppe le poète car
Il écoute et attend… Aragne soudain part
Du coin de la taverne et vient vérifier
Que le Dragon en lui est calme. Rassurée,
Elle le quitte. Alors tel un Moine il se verse
Une bière ambrée et se délecte, songeant
Que très bientôt le brouillard se lèvera. Sans
Doute ne sait-il pas qu’à deux tables de lui,
Un curieux Lézard l’observe et ne voit que lui.
Il voudrait lui parler mais n’ose pas encore.
Pierrette
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D’azur, à la harpe d’or, cordée d’argent.
La pendule
Blason de Labeuvrière
Sur la cheminée, elle regarde les gens.
Cette blanche pendule a déjà cent cinq ans !
Et, seconde après seconde, elle a rangé dans
Sa mémoire invisible tous les grands instants.
Son cœur ne demande qu’un peu d’attention,
Une clef suffit à le maintenir en action.
La nuit, elle brille et te regarde de son
Oeil rond. Pour te rassurer, elle sonne son
Gong : les heures et demi-heures… elle te rappelle
Tout ce qu’elle a déjà vu. Souvent le Temps qui
L’aime bien vient, la caresse un peu, puis se rit
D’elle et s’envole à tire-d’ailes, il sait bien
Qu’on ne peut pas le compter. Elle dit pourtant :
« Demain n’existe pas, la vie est maintenant. »
Pierrette
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D’ hermine à deux flèches d’azur mises en sautoir, les pointes à dextre.
Le temps
image de Pierrette
Les chevaux du temps
Au printemps vont-ils plus vite,
Ou bien c’est mon âge ?
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie) 