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Dans sa lourde musette, il transporte un calice,
Du bon vin dans sa gourde, une bouteille d’eau,
Quatre livres de poche et quelques bibelots ;
Et puis du chocolat, pour lui c’est un délice.
Un diable exorcisé, devenu son complice,
Boit avec lui le soir en un vieux jardin clos ;
Au matin, quand les gens s’en vont à leur boulot,
Ces deux errants s’en vont vers les cieux qui pâlissent.
Quand le soleil, plus tard, s’élève à l’Orient,
Le prêtre et le démon pensent en souriant
Que l’espérance, en eux, ne sera pas brisée.
Tous les deux, poursuivant des nuages épars,
Arpentent des sommets la route malaisée,
Ils marchent à loisir, ils ne vont nulle part.
