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Il connaît la potion, légèrement amère,
De l’immortalité, mais il ne sait qu’en faire,
Quelque chose lui dit que ça finirait mal.
A ce jour, il en est le seul bénéficiaire.
Jour : 30 août 2017
En réponse à « Saint Apothicaire »
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Il s’intéresse à l’héraldique et sur l’enquerre
Il est intransigeant. Puis il prend une équerre
Pour dessiner ses blasons et ce n’est pas sans
Regrets qu’il les vend à son ami l’antiquaire.
Pierrette
Saint Apothicaire
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C’est ici le portrait de Saint Apothicaire
Qui distribue aux gens des remèdes précaires ;
Il ne leur donne pas les derniers sacrements,
Il faudra, pour cela, le prêtre ou le vicaire.
Transhumance
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Souriant avec nonchalance,
Les moutons restent à distance
Tout occupés à rêvasser
De la prochaine transhumance.
En réponse à « Moutons du duc »
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Le mouton, ayant tout en abondance,
Avait cependant beaucoup d’appétence
Pour la jolie brebis près du ruisseau.
Il s’en approcha avec élégance.
Pierrette
Moutons du duc
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Dans ce duché trouvons bonne pitance,
Et cela rend douce notre existence ;
Et si du duc nous nous trouvons vassaux,
Qu’importe, au fond ? Nous gardons nos distances.
Duchesse emplumée
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Elle a dansé sur la nocturne rive,
Et trois ondins alors ont applaudi ;
Et l’autre soir, le plus ancien m’a dit
Qu’ils sont heureux quand telle chose arrive.
La duchesse est d’une blancheur naïve,
Mais son savoir est très approfondi ;
Et je la vois, dans ce monde assourdi,
Valser toujours par-dessus l’onde vive.
Le vieux castor, et la loutre, et le rat,
Le bûcheron et son robuste bras,
Tout un chacun dans son doux chant se noie.
Le fier chasseur a déposé son arc,
Le noble cerf s’est éloigné du parc,
De la duchesse ils deviennent la proie.
Canidé volant
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Ce canidé volant ne dit pas de mensonges,
Il fréquente surtout des lieux inhabités ;
Une proie pour lui seul, son repas se prolonge,
Il mange des morceaux qui lui ont peu coûté.
Tu dis de cet oiseau qu’il n’existe qu’en songe,
J’entends cette objection sans en être irrité :
Je me complais souvent au rêve où je me plonge,
Rêve qui m’attendrit, dans sa simplicité.
Je suis un habitant des antiques provinces,
J’aime l’amusement, et mon savoir est mince,
D’un poème s’emplit ma cervelle d’oiseau.
Je cueille des raisins sur ma modeste treille,
Puis je taille mon lierre avec de grands ciseaux :
Au jardin, comme moi, s’activent des abeilles.
Fragments
Lions
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Au fort de l’été,
Les lions marchent au soleil ;
Moi, je marche à l’ombre.
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie) 