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L’escargot buveur de café
Nous en a souvent demandé.
Le druide lui a proposé
Sa potion au bon goût fumé.
Le charpentier lui a donné
Un pot de vin miraculé.
L’éléphant lui a donné
Trois cents bouquins non coupés.
L’alchimiste lui a donné
Sa machine à planer.
La fourmi lui a donné
Quatre mille grains de blé.
Mais l’escargot s’énerve toujours,
Puisqu’il n’a pas eu son café ;
Faut dire qu’aucun d’entre nous
Ne sait vraiment le préparer.
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Tiercé en bande le 1 et le 3 de gueules le 2 d’or chargé d’un escargot de sable posé en bande
Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie) 
Qu’on lui apporte son café, je l’y plongerais et le dévorerais, à condition qu’il soit fourré avec des raisins ayant macérés quelques heures dans du rhum blanc de Martinique.
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Une délicieuse viennoiserie!
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Ma préférée. J’en mangeais presque chaque matin quand j’allais à l’école et que je n’avais pas pris le temps de déjeuner. Je m’arrêtais chez le pâtissier et je demandais à la vendeuse systématiquement un escargot. Je n’avais pas à préciser si je le voulais au raisin ou au chocolat, il n’en faisait qu’au raisin. C’était un pur pâtissier, il ne faisait pas de boulangerie, enfin, il faisait de la chocolaterie quand même. Un pur pâtissier-chocolatier pur beurre, je veux dire par là que sa masse grasse devait être très fortement supérieure à la normale, il avait un ventre proéminent. On le voyait de temps en temps derrière le comptoir mais le plus souvent il était dans son laboratoire, au sous-sol. Son fils avait exactement le même profil, physique j’entends. Mon frère a fait son apprentissage chez eux, il en a bavé. A quatorze ans ils le faisaient travailler comme un adulte, voir plus, de nos jours ce serait interdit, je pense même qu’à l’époque il dérogeait à la loi tant c’était abusé ces horaires abyssales. J’ai été aidé pour les fêtes, j’avais 12 ou 13 ans je crois. C’est moi qui avait demandé. J’ai beaucoup aimé me lever en même temps que mon frangin, vers 3 heures, on a traversé la ville la nuit, le trottoir était recouvert de neige fraîche. Il tombait encore quelques flocons. C’était dans l’est de la France, les hivers étaient beaucoup plus rudes qu’ils ne le sont maintenant. Dans le laboratoire par contre il faisait très chaud, on travaillait en tee shirt. Je me souviens des plaques couvertes de croissants avant qu’ils soient mis au four. Ils patientaient sur des étagères à roulettes. C’était très physique comme travail, je me souviens aussi que mon frère se servait beaucoup de spatules pour faire se préparations, il avait des avants-bras très musclés. J’ai essayé de mélanger comme lui une préparation, au bout de deux tour du cul de poule j’avais le bras tétanisé. A seize ans c’était un homme dans son corps et dans sa tête. Il est parti ensuite parfaire sa formation chez les compagnons du tour de France à Bordeaux, Angers, et dans une autre ville dont j’ai oublié le nom, si c’était à Paris. J’avais lu un livre qui racontait assez bien ce qu’avait été sa vie pendant ces années, l’histoire d’un apprenti boulanger. Je ne me souviens plus du nom du livre… si, j’y suis, c’était Bernard Clavel et le titre, je viens de le retrouver grâce à internet, « La maison des autres ». Maintenant je mange beaucoup moins de pâtisseries, ça n’est pas que j’aime moins les gâteaux mais je fais attention à ma santé. L’autre jour quand même pour le mariage de son fils, mon frère nous a fait un Saint Honoré, c’était une merveille, mais vraiment, je ne dis pas ça parce que c’était lui qui l’avait fait. Un des meilleurs Saint Honoré que je n’ai jamais mangé, sinon le meilleur. Il avait choisi des ingrédients haut de gamme, la crème chantilly était d’une onctuosité… Je raconte souvent que pour draguer les filles dans les boites de nuits, je leur suçurais à l’oreille « Mon frère est pâtissier », mais ça n’est pas vrai, c’est une blague, très efficace d’ailleurs. En faite, elle marche bien cette blague, quand je la sors aux filles avec lesquels il m’arrive de danser, elles sont mortes de rire et femme qui rit… . Moi en tout cas, j’aimais tellement les gâteaux que si une fille m’avais dis la même chose, ça m’aurais fait de l’effet, mais attention, si le fréro était un vrai pâtissier, un pur. En écrivant ça je réalise que ma belle-mère est une excellente pâtissière, la première fois que je suis aller chez mes beaux-parents je n’étais pas attendu, c’était un dimanche matin, ils m’ont fait une place à table pour le déjeuner et je me suis régalé. Je ne sortais pas encore avec ma future femme, c’était juste une copine de lycée, je passais chez elle à l’occasion d’un footing, juste pour faire coucou et sans doute aussi pour me montrer dans ma tenue de sport qui laissait deviner mon corps d’éphèbe. Il avait beaucoup plu, j’étais trempé jusqu’au cou, mes vêtements me collaient à la peau, mes cheveux ruisselaient, effet sexy garanti. Mon future beau-père m’avait prêté des affaires, dont un gros pull en laine un peu court pour moi mais très chaud qu’avait tricoté sa femme. C’était une île flottante au dessert, quelques mois plus tard je partais faire une randonnée avec leur fille cadette sur l’île de Jersey, nous n’étions qu’amis encore, mais sur le ferry du retour, ça n’était plus le cas, nous ne nous sommes depuis jamais plus quitté et avons quatre enfants, tout ça à cause d’une île flottante !
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Incroyable. Troublant. L’escargot au café existait déjà ! Mes calculs de probabilités intuitifs s’affolent.
… Cochonfucius aurait-il écrit toutes les combinaisons de sonnets possibles ?
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On me répondra peut-être que ce n’est pas un sonnet, alors disons plus simplement poésie.
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Woui.
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Franchement Ada, je crois bien qu’il n’en est pas loin… mais l’important c’est le dialogue poétique et ici héraldique aussi.
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🙂 Absolument !
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