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Le druide a des potions pour soigner la torpeur,
Dont le secret, dit-on, lui vient de sa marraine ;
Il en offrit, jadis, en Egypte, à la reine
Qui reconnut ainsi qu’il n’était pas trompeur.
Mais il cultive aussi des plantes qui réfrènent
La vaine agitation que procure la peur ;
Ainsi les fiers Gaulois ont une âme sereine,
Du magique chaudron les séduit la vapeur.
Le druide est protégé, car c’est un bon génie
Dont les yeux sont remplis de douceur infinie ;
Il ne les gave pas d’un savoir étouffant…
À l’école primaire, ils l’ont tous eu pour maître,
Et lui se souvient d’eux comme de bons enfants :
Je vois qu’il leur sourit dans sa barbe d’un mètre.
永 = «éternité»

