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J’aime entendre chanter cette grande sirène ;
Elle sait des couplets sur la vie et la mort,
Sur les nefs promenant des princes à leur bord
Et sur les vieux dictons des paisibles baleines.
L’Atlantique est parfois plus plaisant que la Seine,
Mais nous aimons surtout les plages et les ports
Où dansent des marins à la fois doux et forts ;
Car l’océan leur fait une vie incertaine.
Les sirènes jamais ne vont sur leurs bateaux,
Ce qui leur convient mieux, c’est de rester dans l’eau :
C’est dans cet élément qu’elles vivent et meurent.
Devenant une écume, au temps de son trépas,
Cette âme au creux des flots ne se désole pas ;
Aux lèvres des marins quelques chansons demeurent.
