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L’aspect du ciel nocturne, est-ce vaine apparence ?
Ces rouages d’horloge à l’immuable sort,
Et tous ces corps pesants qui planent sans effort,
Quel est leur contenu, quelle est leur consistance ?
Le lointain ou le proche ont peu de différence,
Mercure est-il subtil ? Jupiter est-il fort ?
Ces habitants du ciel ne craignent pas la mort,
Qui à ceux de la Terre ont peu de ressemblance.
Ils n’ont pas de chemise, ils n’ont pas de maison.
Sont-ils pourvus d’un but ? Sont-ils là sans raison ?
Nul n’a jamais compris ce qui leur fait envie.
Que retirerons-nous de ces astres sans fruit ?
Peut-être, un cousinage, une forme de vie
Qui sans être perçue nous sourit dans la nuit.
