
Photographie anonyme
La rose au long du jour contemple l’hirondelle
Et rêve de voler au soleil de l’été.
L’oiseau envie la fleur qui au sol peut rester,
Faisant l’objet des soins d’un jardinier fidèle.
Chacune croit que l’autre a une vie plus belle
Et sur son propre sort semble se lamenter,
La fleur qui ne peut pas du sol se déplanter,
L’oiseau car il lui faut voler à tire-d’aile.
Quiconque est solitaire aimerait des étreintes,
Celui qui vit en couple en subit les contraintes,
Et chacun d’envier d’un autre humain le sort.
Mais il vient à la fin le moment où s’apaisent
Ces désirs obsédants qui sur nos âmes pèsent :
Aucune fleur fanée n’envie un oiseau mort.

Merci Cochonfucius pour ce magnifique sonnet.
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Sur le même thème, mais pas la même signification que le sonnet ;
“L’herbe est toujours plus verte chez les autres… jusqu’à ce qu’on découvre que c’est du gazon artificiel.”
Jacques Salomé
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Je me souviens 🙂
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Ah ce final ; extraordinaire !
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Je suis bien d’accord avec vous Gracie de la Nef.
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