
image de Pierrette
Dans la nuit parfumée aux herbes de Provence,
Le lombric se réveille et bâille sous le sol,
Étirant ses anneaux au sein des mottes molles
Il les mâche, digère et fore avec conscience.
Il travaille, il laboure en vrai lombric de France
Comme, avant lui, ses père et grand-père ; son rôle,
Il le connaît. Il meurt. La terre prend l’obole
De son corps. Aérée, elle reprend confiance.
Le poète, vois-tu, est comme un ver de terre
Il laboure les mots, qui sont comme un grand champ
Où les hommes récoltent les denrées langagières ;
Mais la terre s’épuise à l’effort incessant !
Sans le poète lombric et l’air qu’il lui apporte
Le monde étoufferait sous les paroles mortes.
Jacques Roubaud, Les Animaux de tout le monde, Seghers, 1983.
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De tanné au lombric d’argent allumé de sable à l’anneau de sinople

Lombric, trésor de mon jardin, poètes, trésor de mes pensées, quelle sera la moisson prochaine?
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Vous aimez bien ce blason, n’est-ce pas Luciole?
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Je l’adore et l’adopte pour mon jardin 🙂
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On y pense pas toujours mais ces petites bestioles sont très importantes, elles permettent à la terre de respirer.
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Oups, rajoute un « s » à …mes pensées 😮
j’étais perdue dans mes pensées, un peu distraite 🙂
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D’accord, …, on dirait Vincent!
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Ah bon, vous croyez ?
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Merci Pierrette, ma correctrice préférée 😉
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Oui, il change toujours ses textes, perdu dans ses pensées, un peu distrait…
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Pierrette, vous avez l’art d’enfoncer le clou.
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Oui, j’en suis consciente, je suis née comme cela, j’enfonce les clous.
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Au fait, où est passé Vincent ?
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Allez faire un tour sur « Comme un cheveu », ainsi vous vous ferez une idée de là où il peut être.
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