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Ce bel oiseau, qui la lune contemple,
Jusque si loin ne veut s’aventurer ;
Cet astre est mort, n’allons pas l’explorer,
Car de folie ce serait un exemple.
L’oiseau s’élève et son vol est très ample,
Mais dans son corps, rien n’est démesuré ;
Nul oiseleur ne peut s’en emparer,
Nul braconnier, ni nul gardien du temple.
Apprends-moi donc, joli piaf méditant,
À quel loisir je dois passer mon temps,
Moi qui cultive une vie sans histoire.
Ne fais donc rien, dit cet oiseau qui rit,
Prends ton plaisir, c’est toujours ça de pris,
Et n’oublie pas : fais des pauses pour boire.


