
Peinture traditionnelle japonaise
La lune a sa clarté, pour l’amant, pour l’amante,
Lumière qui vaut bien celle d’un écran froid.
La lueur d’Antarès me cause de l’effroi,
Dont la source, pourtant, ne m’est pas apparente.
Est-il une planète aussi intelligente
Que le fugace Hermès, un voyageur sournois ?
Or, son gardien est là : c’est le nocturne roi
Dont la lumière est dense, et modeste, et prudente.
Vénus des lois des corps est un peu connaisseuse,
Et rien ne se compare à sa blancheur neigeuse ;
Saturne d’un chacun anticipe le sort
Et s’il ne le croit pas, lui montre les images.
Le soleil du matin, plus qu’une étoile, est sage ;
Le soleil de midi, plus que mon âme, est fort.
