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Barde qui de sa vie a dépassé l’automne,
D’amoureux souvenirs lui reviennent souvent ;
Plaisirs venus du ciel et qu’emporte le vent,
L’esprit en peut frémir, la mémoire en frissonne.
La tendresse du coeur aucun mot n’abandonne,
Le galant d’autrefois peut revivre en rêvant ;
Songe qu’à grande peine on quitte en se levant,
Au cruel Cupidon, pourtant, l’âme pardonne.
L’esprit se refroidit sous des cheveux d’argent,
N’étant guère tranquille en ce monde changeant ;
La mort est annoncée, la vie est incertaine.
Folle fut cette tête au temps des cheveux bruns ;
Mais que nous sont ces jours de jeunesse lointaine,
Sinon la nostalgie et l’oubli d’un parfum.
