
Composition de l’auteur
Piaf-Tonnerre, sans effroi,
Traverse le désert froid
Qui semble une patinoire.
Il a de la neige à boire,
Un traîneau pour ses paquets ;
Mais il n’a point de laquais.
Il parcourt l’étendue blanche
Sous l’oeil des baleines franches ;
Jamais un ours ne le mord
(Tant mieux, car ils mordent fort).
Au ciel, jamais de vautours,
À l’horizon, nulle tour,
Sur la route, nulle pierre,
Pas plus devant que derrière.
Pourquoi parcourir dans le froid
La piste à la blancheur de cygne ?
C’est pour trouver le bel endroit
Où (raconte un auteur danois)
Les trappeurs cultivent leur vigne.
