
Composition de l’auteur
La sombre cave où sont les bouteilles scellées
Accueille le buveur dans un demi-sommeil.
Dégustant un nectar à nul autre pareil,
Il croit voir les parois de lueurs constellées.
Ébloui de clartés en son coeur révélées,
Il lui semble baigner dans les feux du soleil ;
Il pense avoir atteint le stade de l’éveil
Et découvert des lois que nul n’a décelées.
«Par ce ciel souterrain où vont des astres bleus,
Par ce nocturne jour qui reluit à mes yeux,
Je voudrais que ceci dure au moins quelques heures ;
Or donc, au détriment de ma sobriété,
À quelque autre flacon vous me verrez goûter,
Et puis… de quelque chose, il faut bien que l’on meure. »
