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Dauphin de la Dordogne, allègrement tu vas,
Tu descends le courant et puis tu le remontes ;
Tu admires de loin la vigne d’un vicomte,
Mais jamais de raisins tu ne fais ton repas.
Les hommes sur le quai avancent à grands pas,
Eux qui vont au labeur et qui leurs heures comptent ;
Leur mouvement est vif, mais ta nage est plus prompte,
Et suivre un long parcours ne te fatigue pas.
Tu n’as point le beau chant des sirènes de Loire,
Mais on te décerna d’autres titres de gloire
Et tu fus admiré par le duc de Bourgogne.
Tu aimes l’océan, le fleuve te plaît mieux ;
Tu penses que l’eau douce est un présent des dieux,
Quand on ne te voit pas, tu la bois sans vergogne.
