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Ce paisible seigneur, rien ne trouble son âme,
Rien ne ternit l’éclat de sa noble grandeur ;
Il est en son royaume un furtif promeneur,
Admirant l’horizon qu’un crépuscule enflamme.
Lui, qui de ses sujets presque rien ne réclame,
Il s’est fait une place au profond de leur coeur ;
Il n’imite jamais les cruels empereurs
Qui jadis ont régné par le meurtre et le drame.
Il explore sa ville au long d’une soirée,
Qui de nocturnes feux s’est richement parée ;
Mais il aime surtout les lieux inhabités.
Assez souvent il dort, c’est pour chasser en songe,
Reposant son esprit qu’aucun tourment ne ronge,
Mais ne perdant jamais son air de majesté.

7 réflexions sur « Le Seigneur Félix »