
La rime rare a nargué ton pinceau.
Même si tu ne peux la satisfaire,
Petit rimeur, tu n’as pas à t’en faire,
Tu peux signer ton oeuvre de ton sceau.
La route est longue, et trop lents sont tes pas.
Mais l’essentiel est que, toujours, tu marches
Sur ce chemin qu’ombragent quelques arches ;
Il est des buts où l’on n’arrive pas.
La fille tendre éveille ton désir,
Reste avec elle, et sois tendre à loisir,
Un barde peut parfois se le permettre.
Dresse une stèle à ces trois déités
À qui tu dois tant de félicités :
Et remercie Segalen, ce bon maître.
