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Ce vieux griffon possède une sphère qui pense,
Et qui ne parle point, sauf à des taverniers ;
Il la porte avec lui dans un petit panier,
Profitant rarement de son intelligence.
Dans l’hivernale bise ou dans l’air printanier,
Il est accompagné de cette transcendance ;
Il lui fait admirer les fleurs d’impermanence,
Mais elle croit revoir celles de l’an dernier.
La sphère peut mourir, mais elle peut revivre,
Elle qui ne fait point de projets d’avenir
Et qui des jours anciens n’aime rien retenir.
Le tavernier me dit qu’elle n’est jamais ivre,
Mais que parfois son âme a des reflets vermeils,
Et que l’odeur du vin la tire du sommeil.
