Empereur de sinople

isce

image de l’auteur

Te souviens-tu de lui, tavernière Margot ?
Ce fut un jeune prince aux ivresses profondes ;
Maintenant, les buveurs ne sont plus ses égaux,
Lui qui reçut pour fief une moitié du monde.

Quant à son noble père, il fut mis au tombeau
Où déjà reposait la reine Cunégonde ;
Ce nouvel empereur a repris le flambeau,
Sur ses fières vertus, de grands espoirs se fondent.

Je crois qu’il va souvent boire sous d’autres cieux ;
S’il consommait chez toi, cela te plairait mieux,
Mais le voilà séduit par d’autres créatures.

Dans la taverne règne un silence de mort,
Que son meilleur client déserta sans remords ;
Le patron, même, voit venir la fermeture.

Cochonfucius

Storni voit un phare

phare-hibou

Composition de l’auteur

Le ciel, un globe de noirceur ;
La mer, du noir sans épaisseur.

Le phare s’adresse à la terre
Avec son éventail solaire.

Lui qui sans cesse tourne et luit,
Qui cherche-t-il en cette nuit ?

Veut-il, en ma poitrine frêle,
Voir mon coeur, cette chair mortelle ?

Regarde donc ce noir rocher
Auquel il se tient accroché :

Un corbeau toujours le picore,
Je ne crois pas qu’il saigne encore.

Cochonfucius

Himalaya

everest

Si haut que l’on n’y voit le cèdre ni le pin,
J’ai voulu déposer mes possessions ténues ;
Aucune empreinte au sol, sauf si quelques lapins
Sur la neige ont laissé quelques traces menues.

Quatre livres, dont l’un est écrit en latin ;
Quatre muses du ciel un instant descendues ;
Le chaos de rochers traversé de lutins
Qu’on entend fredonner des chansons biscornues.

C’est ici qu’il fait bon s’asseoir au coin du feu,
À l’heure où sur l’écrit le coeur somnole un peu,
Formant, sans le savoir, des notions ineffables.

Pourquoi m’être établi dans ces lieux élevés ?
Les nuages toujours m’ont enseigné des fables :
C’est leur proximité que je veux cultiver.

Cochonfucius

La conscience d’une huître

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Toile de Michael Steiner

Au long du jour, mon esprit se repose,
Rêvant qu’il dort, sur du sable vermeil,
Mais d’un sommeil qui dépasse l’éveil :
Je suis heureux de ma métamorphose.

Larve nageuse un beau matin se pose
Sur un rocher, assez loin du soleil,
Sans plus marcher, n’ayant pied ni orteil.
Cet animal devient comme une chose.

Or, j’aime avoir la sagesse d’une huître :
Car l’escargot, progressant sur la vitre
Et qui se croit explorateur du ciel

N’atteindra pas cette inertie divine.
Vivre immobile, au gré des eaux marines,
C’est préserver ce qui est essentiel.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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