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J’ai vu des combattants partir vers l’au-delà
Et perdre leur épée à la tranchante lame ;
Ils iront se chauffer aux infernales flammes,
Les Normands que voici, les soldats que voilà.
Cette guerre, vois-tu, n’est même pas un drame,
C’est un affrontement sans gloire et sans éclat ;
Les chevaux qui sont morts, nul ne les détela,
Les Parques de leur vie ont déchiré la trame.
Je suis le Seigneur Chien, le Bâtard invaincu,
Tu frémis au récit de ce que j’ai vécu,
Quand j’ai passé la mer tu craignis le naufrage.
Je ne te lâche pas, maître de peu de foi,
Je peux même t’offrir un peu de mon courage :
Cette fidélité, c’est mon unique loi.
