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Je danse au grand jardin pour amuser les roses,
Puis je leur chante aussi quelques chansons de mer ;
Ça fait rire un oiseau qui n’a rien de morose,
Ce jour d’avril est gris, mais il n’est point amer.
En ce lieu verdoyant la muse se repose,
Elle qui oublia les noirceurs de l’hiver ;
Sa lecture du jour de fables se compose,
Dont les joyeux décors lui sont un univers.
Je ne danse pas bien, mais elle n’en a cure,
Elle esquisse un sourire et peigne ses cheveux ;
Elle rumine ensuite une pensée obscure.
Je ne pourrai jamais savoir ce qu’elle veut,
Mais je sais bien ce qui pour elle est une fête,
Moi qui peux m’efforcer d’être une brave bête.
