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Sur le champ de bataille un étrange astre luit,
Inspirant aux soldats de l’espoir ou des craintes ;
Comme des malheureux perdus au labyrinthe,
Leurs esprits désarmés sentent venir la nuit.
Le duc nous dit que c’est un présage pour lui,
Porté par une fée ou bien par une sainte
Qui est sans doute Iris, de son écharpe ceinte,
Venant nous annoncer la fin de nos ennuis.
Arrivés par la mer, déployés en la plaine,
Comme les guerriers grecs venus reprendre Hélène,
Du roi nous pillerons la chambre et le cellier.
Des témoins de la chose éclairons l’ignorance :
La Normandie n’est point vassale de la France,
Pas plus que des agneaux n’est vassal le bélier.





