
image de l’auteur
Le Roi des animaux, je crois qu’il se fait vieux,
Son corps bien fatigué ne séduit nulle dame ;
Mais toujours Cupidon s’amuse avec son âme,
Cet ange plaisantin, farceur parmi les dieux.
L’aronde et son amant qui traversent les cieux
Brûlent d’un même souffle et d’une même flamme ;
Mais du fauve le coeur n’est plus au mélodrame,
Dont trop froide est la cendre et disparu le feu.
D’un lourd humus sera la cendre recouverte,
Sur lequel, je le crois, l’herbe sera plus verte ;
Le cycle de la vie ne veut point s’achever.
L’âme n’est qu’un frisson, le corps est une écume,
Le feu consumera ce que noircit la plume ;
Ainsi parle un poète en allant s’abreuver.







