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Ce refuge est bâti en un sinistre lieu,
Souvent l’on y perçoit l’odeur d’un marécage ;
C’est loin des champs de fleurs et c’est loin des bocages,
Un scribe l’a choisi pour y devenir vieux.
Lui qui se complaisait en un juste milieu,
Dans l’extrême ascétisme on dirait qu’il s’engage ;
En sa cellule il vit, tel l’oiseau dans sa cage,
Sans tourner ses regards vers la splendeur des cieux.
Tu ne le verras plus trinquer avec sa bande
De joyeux commensaux, c’est terminé pour lui,
Sa première vigueur n’est plus qu’une légende.
Il ne craint pourtant pas de sombrer dans l’ennui,
Car l’invisible muse en cet exil le suit ;
Toujours cette égérie est de ses mots gourmande.
