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Des deux côtés du pont sont de belles fontaines
Qui chantent leur chanson lorsque le soir descend ;
Un vagabond qui voit le ciel couleur de sang
Ralentit quelque peu sa démarche incertaine.
Qu’importe la rumeur de la ville inhumaine,
La peine et le tracas s’en vont dans le courant ;
L’errant, comme cette eau, devient indifférent,
Cessant d’entretenir des espérances vaines.
Comme un amant comblé pardonne à ses rivaux,
Le marcheur veut aller vers un monde nouveau ;
Ici la rivière est aisément franchissable.
Une muse, sans bruit, prend le même chemin,
Sur l’épaule du gars venant poser sa main ;
Son corps, me semble-t-il, n’est plus insaisissable.
Cochonfucius