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Je tourne par magie quand ne souffle aucun vent,
Jamais d’autres moulins ne prirent cette peine ;
J’agis pour contenter ma maîtresse inhumaine,
Plus qu’un moulin, je suis un chevalier servant.
Les démons volontiers visitent ce domaine,
Ils viennent boire ici presque chaque semaine ;
Mon oreille est charmée à l’écho de leurs chants,
Je ne suis pas de ceux qui les trouvent méchants.
Il m’arriva jadis d’aimer une diablesse ;
J’évoque sa mémoire, au seuil de ma vieillesse,
Maintenant nous pouvons en rire tous les deux.
Dans ce domaine-là, mes soifs sont assouvies ;
D’un moulin je ne sais combien dure la vie,
Mais ce doute jamais ne me rend cafardeux.
Cochonfucius