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Navires traversant une rade ignorée,
Je vois qu’ils sont passés par de mauvais moments ;
Un ondin les tourmente avec acharnement,
Une sirène aussi, par le Diable inspirée.
L’aumônier aux marins donne les sacrements,
Par lesquels sont un peu leurs âmes rassurées ;
Même, cela fait fuir la sirène apeurée,
Mais l’ondin, quant à lui, s’en moque franchement.
Ces nefs, que l’on avait joyeusement lancées,
Se sont, dès leur départ, dans la brume enfoncées,
Vivement propulsées par les vents de travers.
Matelot, dans le vin veux-tu tremper tes lèvres ?
À ces pénibles jours de panique et de fièvre,
De plus puissant remède on n’a pas découvert.
Cochonfucius