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Porte-nous sur ton dos, crocodile immortel,
Nous, prêtres qui devons te consacrer nos vies ;
Tu pourras dévorer ce qui te fait envie,
Toi qui sers de support au temple et aux autels.
Tu auras des poissons, si ton désir est tel,
Mais aussi ce qu’aux dieux le culte sacrifie ;
Un pluvian t’instruira dans sa philosophie,
Puis nous t’abreuveront de fraîche eau de Vittel.
Garde-toi, cependant, de devenir obèse,
Pour suivre les chemins tu serais moins à l’aise ;
L’hédonisme,c’est bien, mais la goinfrerie, non.
Quelquefois l’architecte agrandira le temple,
Car sur nos concurrents nous devons prendre exemple,
Et c’est au premier rang que nous nous destinons.
