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Au paradis ne vit nul oiseau, dit le prêtre,
Tous vont en inframonde à l’heure de leur mort,
Retrouvant en ce lieu le démon Belphégor
Qui de tout volatile est le seigneur et maître.
Le moine, qui m’a l’air d’un peu mieux s’y connaître,
Prend alors la parole et dit son désaccord ;
Puisque de nos oiseaux sont purs l’âme et le corps,
Le bonheur éternel est fait pour eux, peut-être.
L’oiseau dit « Pour les morts, il n’est point de survie,
Un cadavre ne fait ni pitié ni envie ;
Disparaître à la fin, c’est le sort de chacun.
On tire le rideau quand le spectacle cesse,
Vers le vestiaire alors les spectateurs se pressent ;
La lumière s’éteint quand il n’en reste aucun. »
