
Composition de l’auteur
Des basses-cours, le cygne se souvient :
Des vrais canards, avec lesquels on joue,
De la fermière aux abondantes joues,
Du troupeau d’oies qui s’en va et s’en vient.
De cette enfance, il ne lui reste rien,
Cygne et canard d’amitié ne se nouent ;
L’un dans l’eau pure, et l’autre dans la boue,
Entre ces deux ne subsiste aucun lien.
Ce ne doit être un objet de malaise,
Juste une idée, qu’un sombre oubli apaise,
Ni attachés, ni l’un de l’autre épris,
Cygne et canard ont chacun leur domaine ;
Ce ne doit point être cause de peine…
Mais ils pensaient, jadis, s’être compris.

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