
Composition de l’auteur
La harpe du sorcier chante des maléfices ;
Le corbeau les répète au hasard des vents froids.
L’épouvante grandit dans la forêt du roi
Aux arbres se dressant, tels des bois de justice.
Un grand canard d’argent s’immole en sacrifice
Afin d’inaugurer les Tables de la Loi ;
La salamandre allume un feu de bon aloi
Et rajoute à la sauce une poignée d’épices.
C’est une nuit de mars aux noirs envoûtements ;
Les paysans du coin s’enferment prudemment,
Attendant le retour de l’aube purpurine.
Allons, dit le sorcier, cessez de voir le mal
Dans ces actions qui n’ont rien que de très normal !
Ça me prend, quelquefois, de me mettre en cuisine.
