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Je suis un bel oiseau, mais j’ai les pieds sur terre,
Souvent des promeneurs m’ont pris pour un humain ;
Mes ailes ne sont pas moins dextres que des mains,
De la gloire s’attache au nom de Piaf-Tonnerre.
Sans trop être affecté par les rumeurs de guerre,
J’admire notre maître et son profil romain ;
Puis, très peu chaque jour, je vais sur les chemins,
Sans atteindre jamais le joli Pont de Pierre.
Je ne suis point lassé de Burdigala, non,
Mais j’aimerais quand même aller boire un canon ;
Quand reviendra le temps des belles coupes pleines?
La bière est immobile et s’endort dans son fût,
Mes copains de comptoir, point ne les ai revus,
Ni la serveuse blonde, et qui n’est pas vilaine.
