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C’est un démon farceur qui en fleur se déguise,
C’est un diable rusé, ce n’est pas un oison ;
Son très subtil langage est pour l’âme un poison,
Car il la bouleverse et la laisse indécise.
Basile ne craint point cette menace exquise,
Car son coeur est solide, et ferme est sa raison ;
Il respire la fleur en la belle saison,
Le démon subjugué lui parle avec franchise.
Le ciel a ses décrets, l’inframonde a ses lois,
Un diable le comprend, s’il est de bon aloi,
Aucun des deux États n’est une tyrannie.
Basile se retient d’être un prédicateur,
Le démon face à lui n’est jamais tentateur,
De chez le saint la fleur ne sera pas bannie.
