Navigation pifométrique

image de l’auteur

Ici vogue une nef errante,
Sans le moindre discernement ;
Nous avançons obstinément,,
La chose n’est pas effarante.

Notre allure est un peu trop lente,
C’est là notre moindre tourment ;
Il est trop vieux, ce bâtiment,
C’est une structure croulante.

Nous sommes des marins songeurs
Entourés de dauphins plongeurs
Que nous ne voulons pas rejoindre.

Ce navire mal avisé
Sur un récif sera brisé ;
À l’horizon je le vois poindre.

Cochonfucius

Papillon dormeur

Image de l’auteur

Je dors en rêvant de l’été,
Mon corps ne sent plus la froidure ;
Le temps ainsi peut s’arrêter,
Pour moi-même et pour la nature.

Le rêve, c’est la liberté,
Au moins pour tout le temps qu’il dure ;
Ça me donne envie de chanter,
C’est comme une belle aventure.

Les songes sont impermanents,
Morphée n’est pas toujours clément ;
Le sommeil a sa part ombreuse

Mais certaines nuits, c’est charmant,
Mon âme devient valeureuse,
J’obtiens la victoire en dormant.

Cochonfucius

Petite brise

image de l’auteur

Ça souffle; mais modérément,
Le bateau gîte, mais à peine ;
Ce vent doucement nous entraîne
Au travers des flots écumants.

C’est un plaisir, ce mouvement
Que berce le chant des sirènes ;
La mer est une vaste plaine,
Nous la parcourons lentement.

Le chant devient une complainte,
Puis les voix se trouvent éteintes
Et le calme vient nous saisir.

La chanteuse qui fut rebelle
Est plus sage, mais toujours belle,,
Partagerons-nous ses plaisirs ?

Cochonfucius

Étoile faible

image de l’auteur

Je produis fort peu de lumière,
Des éclats jaunes, verts et blancs ;
Mes rayons ne sont pas brûlants,
Car la tiédeur m’est coutumière.

Du passé je suis prisonnière
De souvenirs étincelants ;
Je souris en me rappelant
Mes trop flamboyantes manières.

Ainsi va ce grand univers,
Il est entré dans son hiver
Et plus grand-chose en lui ne bouge.

Mon éclat vire vers le rouge,
Je me remets entre les mains
Du pourvoyeur de lendemains.

Cochonfucius

Tenir la chandelle

image de l’auteur

Au pays des Mille Désirs,
La flamme jamais ne se lasse ;
Il faut la porter avec grâce,
Au service du Dieu Plaisir.

Je ne veux pas d’autres loisirs,
Je les suspends, je les efface ;
Il n’en restera nulle trace,
Personne n’ira les choisir.

Le bien suprême nous attire,
Il nous transforme, il nous inspire,
Il nous accompagne en chemin.

Brûle, ma chandelle dansante,
Qu’importent les froids lendemains,
Qu’importe la vie finissante.

Cochonfucius

Cloche lointaine

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Je sonne et tu m’entends à peine,
Trop absorbé par tes loisirs;
Tu n’as certes pas le désir
D’entendre une cloche lointaine.

Près de l’église, une fontaine
Offre son eau, c’est un plaisir ;
Mais d’autres buveurs vont choisir
Un estaminet dans la plaine.

Moi qui suis de bonne facture,
J’improvise, je m’aventure,
Ça passe le temps, c’est marrant.

Tu n’entends rien, c’est effarant,
Tu n’es qu’un spectre délirant ;
Tant pis, si telle est ta nature.

Cochonfucius

Lièvre fugitif

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Je m’en vais, j’ai peur de la lune,
Au diable ses photons d’argent ;
J’en suis réduit, c’est affligeant,
À m’enfuir au-delà des dunes.

Cette lumière inopportune
Me suivra partout, c’est rageant ;
Au diable ce monde changeant,
C’est un repaire d’infortune.

Je suis un mouton sans berger,
Bien précairement hébergé ;
J’ai peur des gens et des machines.

Que ne suis-je un petit poisson
Baignant en sa douce boisson ,
Dans un petit torrent de Chine !

Cochonfucius

Abondance de biens

image de l’auteur

Trésors au pied des palissades,
Richesse obtenue sans douleur ;
La corne éloigne le malheur
Et, conjure les vents maussades.

Le lac est un miroir de jade,
Aucune ondine n’est en pleurs ;
Sur la rive chante une fleur,
Ce n’est pas une galéjade.

La riche corne, elle est à toi,
Tu peux la garder sous ton toit,
Tu en auras mille merveilles .

N’abandonne donc pas ce lieu,
Même quand tu seras très vieux,
C’est là qu’un ange sur toi veille.

Cochonfucius

Saison des fruits

image de l’auteur

Que de richesses dans l’automne,
Trésor des climats tempérés ;
Les fruits que la saison nous donne,
Hâtons-nous de les savourer.

L’arbre de couleurs se couronne,
Il est jaune, vert et doré ;
La dryade, aimable luronne,
Dit des mots qui nous font marrer.

Chaque arbre a sa belle compagne,
Gaie comme un verre de champagne ;
Vraiment légers sont leurs atours.

Un fruit peut adoucir nos peines,
Mieux que ne le fait un discours,
Cent fois mieux qu’une prose vaine.

Cochonfucius

Trèfle en inframonde

image de l’auteur

Ici s’étend un jardin sombre,
On y voit de noirs écureuils;
Tous les insectes sont en deuil
Les ruches ne sont que décombres.

Les trèfles croissent en grand nombre
Dans ce grand charnier sans cercueils ;
Nul soleil n’en franchit le seuil,
Ce ne sont que nuances d’ombre.

Un peu plus loin, ce sont les bois,
Le trèfle y pousse aussi, parfois ;
Feuilles d’une blafarde teinte.

Quittons cet inframonde noir ;
Si l’autre rive est hors d’atteinte,
Dans un grand puits laissons-nous choir.

Cochonfucius

Héraldie, seconde fondation: 13 mars 2017. (Héraldique et Poésie)

Héraldie est né le 30 avril 2012, ceux qui l'ont fondé sont maintenant partis. Mais moi, Le Fringant Papillon, je reste dans ses jardins pour butiner ses fleurs. C'est là aussi que l'Enchanteur aux mille poèmes a un atelier.

Hortus Closus

Pour vivre heureux, vivons cachés

Parhal, poète....

Poésie musicale, rythmée, parlée ou chantée de sa voix vibrante sur la note de l'Univers.

Comme un cheveu sur la soupe

"On a le droit de le faire" Marguerite Duras, Écrire.

pour une seule note

écoutons à l'infini...

Le monde est dans tes yeux ...

... le premier matin du monde est aujourd'hui ...

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